- encorbellé
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⇒ENCORBELLÉ, ÉE, adj.ARCHIT. Qui est construit en encorbellement, paré d'un encorbellement. Ce château n'a jamais été d'une grande défense : les murs n'ont pas plus de cinq à six pieds d'épaisseur en bas, les tours élancées sont encorbellées (SAND, Meunier d'Angib., 1845, p. 66). L'endroit s'offrait tout ensemble avenant et mystérieux dans ce carrefour à pignons, sous sa façade encorbellée qui me parlait du vieux Paris (ARÈNE, Veine argile, 1896, p. 105). Une cheminée noire montant jusqu'à la hauteur des vergues salies et dont l'étambot, curieusement encorbellé, nous dominait en plein (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 231).Rem. Certains dict. (Lar. 19e-Lar. Lang. fr., GUÉRIN 1892 et QUILLET 1965) enregistrent encorbeller, verbe trans. Construire en encorbellement. Encorbeller des voussures (Lar. Lang. fr.).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1845 (SAND, loc. cit.). Dér. du rad. de encorbellement; suff. -é.
encorbellé, ée [ɑ̃kɔʀbele] adj.ÉTYM. 1870; de encorbell(ement).❖♦ Archit. Construit en encorbellement, orné d'un encorbellement.1 (…) une masse d'architecture moitié gothique, moitié sarrasine, qui a l'air de se soutenir dans les airs comme par miracle, — faisant étinceler sous la rouge clarté du soleil ses fenêtres encorbellées, ses miradors, ses minarets et ses tourelles (…)Baudelaire, Trad. E. Poe, Histoires grotesques et sérieuses, « Le domaine d'Arnheim ».2 De-ci de-là on aperçoit encore d'anciennes maisons à colombages, aux fenêtres encorbellées, décorées de bois sculpté (…)S. de Beauvoir, Tout compte fait, p. 250.REM. Le verbe encorbeller (1892, Guérin) semble inusité.
Encyclopédie Universelle. 2012.